

Le bloque des apports réalisés en compte courant d’associé intervient généralement sur demande de la banque lors d’une demande de prêt professionnel.
En effet, l’organisme de crédit vous exigera de verrouiller complètement ou partiellement vos apports en compte courant d’associé jusqu’à ce que l’emprunt soit remboursé.
C’est un avantage pour la banque qui obtient alors un privilège : le solde de l’emprunt restant dû sera remboursé en priorité par rapport aux sommes déposées en compte courant d’associé.
Le verrouillage des apports effectués en compte courant d’associé peut aussi être utile pour restreindre l’action des associés. Avec cette mesure, ils s’engagent à ne pas demander le remboursement de leur apport durant une période prédéfinie.
De cette manière, il n’y a pas de risque qu’un des investisseurs obtienne le remboursement de ses apports en compte courant d’associé avant que le verrouillage ne prenne fin. La société évite ainsi des sorties de trésorerie imprévues qui pourraient lui être préjudiciables.
Lorsqu’on décide de bloquer un apport en compte courant d’associé, deux conditions s’imposent :
La mise en œuvre du blocage d’un compte courant d’associé se formalise par une convention de blocage. On peut également inclure une clause de blocage dans le contrat de compte courant d’associé conclu à l’occasion de l’apport.
Le blocage des capitaux apportés en compte courant d’associé pour une période d’au moins deux ans étend le champ d’application de ce mode de financement. Dans ce cas, le souscripteur de parts sociales de SARL ou d’actions de SAS n’est pas tenu de posséder au moins 5% du capital social.
Le blocage d’un compte courant d’associé peut être validé :
Si un remboursement de compte courant d’associé est effectué au bénéfice d’un membre appartenant à la société sans prendre en considération l’existence d’un accord de blocage :
Cependant, le remboursement effectué ne peut pas être annulé.
Par ailleurs, un remboursement accompli sans observer une convention de blocage peut également avoir des conséquences par rapport à la banque qui a imposé le blocage des fonds pour accorder le prêt.