

Les clauses d’inaliénabilité s’appliquent aux associés concernés afin de les contraindre à conserver leurs actions pour une période limitée. Les actionnaires de la SAS ne sont donc pas autorisés à transférer leurs titres pendant la période définie.
La clause d’inaliénabilité ne peut pas dépasser 10 ans sans devenir nulle et non avenue. Elle assure la présence des associés concernés dans la société et empêche en conséquence un tiers d’entrer au capital en rachetant des actions.
La clause d’inaliénabilité peut être insérée dans les statuts de la SAS soit lors de sa constitution, soit ultérieurement par décision unanime des actionnaires.
Ce type de clause est couramment utilisé lors de l’entrée d’investisseurs dans le capital de la SAS. L’inaliénabilité offre une assurance aux fondateurs que ceux-ci resteront dans la société après l’injection de capitaux.
Les statuts doivent prévoir une limite de temps à l’inamovibilité, qui ne peut pas excéder 10 ans, et spécifier si elle s’applique à toutes les cessions d’actions ou uniquement à celles effectuées avec des tiers.
Il faut ensuite préciser clairement quelles opérations sont interdites pendant cette période: seulement les cessions? Les donations? Les successions? Les échanges d’actions?…
Enfin, il convient d’indiquer dans la clause si l’inamovibilité s’applique à tous les associés ou seulement à certains.
Voici un exemple de clause d’inamovibilité type :
Les actions de la société… sont inamovibles (ou les actions de tels et tels associés (à lister) ou les actions des associés fondateurs…) pendant une durée de… années.
L’inamovibilité s’étend aux opérations suivantes: (lister toutes les opérations concernées).
Le président (ou tout autre organe) peut lever l’inamovibilité dans les cas suivants (lister les cas).
Quand un partenaire de SAS ne respecte pas une clause d’inaliénabilité inscrite dans les statuts, l’action accomplie est susceptible d’être déclarée nulle.
Il n’est pas obligatoire qu’un dommage soit provoqué et/ou que le tiers susceptibles ait connaissance de la clause pour que l’action qui viole la clause d’inaliénabilité énoncée dans les statuts soit invalidée.
Il est fréquent de placer la clause d’inaliénabilité dans un pacte d’associés qui est conclu en même temps que la création de la SAS.
Les règles à suivre sont les mêmes que celles décrites dans le cadre de l’intégration de la clause directement dans les statuts, à l’exception de deux points :
Lorsque la clause d’inaliénabilité est mise en place ultérieurement à la création de la SAS, elle nécessite un accord unanime des associés. Celle-ci doit faire l’objet d’une décision collective des actionnaires.