

Lorsque la hausse du capital s’effectue, en totalité ou en partie, par le biais d’apports en nature, la société qui en bénéficie doit nécessairement désigner un commissaire aux apports. Ces derniers peuvent être faits de biens corporels ou incorporels, meubles ou immeubles.
Les associés de SARL peuvent s’affranchir des services d’un commissaire aux apports si :
Cette décision doit être prise à l’unanimité par les associés. Ces derniers conservent alors la responsabilité pendant 5 ans vis-à-vis des tiers de la valeur attribuée aux apports en nature.
Les actionnaires de SA ne bénéficient pas de la même immunité. Elle est possible lorsqu’ils consentent les apports suivants :
En l’absence de dispositions contraires, ces règles s’appliquent également aux SAS.
Pour une augmentation de capital par apport en nature, il est interdit de nommer en tant que commissaire aux apports (CAA) le commisaire aux comptes de la société bénéficiaire. En effet, le Code de Commerce exclut une coïncidence entre les deux fonctions et toute violation est passible d’amende et/ou d’emprisonnement.
Le commissaire aux apports est donc obligatoirement sélectionné parmi :
La nomination du commissaire aux apports se fait par consensus des associés ou des actionnaires. En l’absence d’un accord, c’est le président du tribunal de commerce qui en fait la sélection, à la demande du dirigeant. Il peut s’agir du gérant, du président, du directeur général ou du président du directoire.
Si le dirigeant ne réagit pas, toute partie intéressée, comme un actionnaire, a le droit de présenter une demande.
La loi n’exige pas la signature d’un contrat d’apport avant la déposition de la requête. Aucune condition particulière n’est requise à cet égard.
Le commissaire aux apports a pour responsabilité de déterminer la juste valeur des apports consentis. A ce titre, il doit se prononcer sur la valeur attribuée aux apports en nature par les associés. Pour ce faire, il peut se faire assister par un ou plusieurs professionnels et obtenir toute documentation jugée utile.
Une fois sa mission achevée, le CAA émet un rapport où il exprime son avis sur l’évaluation des apports. Ce dernier doit être :
Le rapport du commissaire aux apports ne lie pas les associés ou actionnaires de la société. Ces derniers peuvent s’en tenir à leur estimation, si elle est différente de celle proposée par le professionnel. Ils restent alors solidaires de cette valeur par rapport aux tiers pendant 5 ans.
Néanmoins, une attention particulière doit être portée, car une surévaluation peut constituer une majoration frauduleuse des apports en nature. Cette infraction est passible de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 375 000 €.
Le commissaire aux apports est chargé de vérifier le montant des apports versés par les actionnaires lors d’une augmentation de capital et de s’assurer que les partenaires concernés ont respecté leurs engagements.
Le commissaire aux apports est chargé de vérifier les apports en numéraire ou en nature et de s’assurer que les actionnaires ont respecté leurs engagements. Il vérifie que le montant réel des apports est conforme à celui déclaré dans l’acte de l’augmentation de capital. Il s’assure également que les statuts de la société sont respectés.