

En principe, il n’y a pas d’obstacles pour être actionnaire d’une Société par Actions Simplifiée. Cette qualité est accessible à tous, sans distinction d’âge ou de nationalité. Cependant, des dispositions de protection s’appliquent aux mineurs non émancipés et aux personnes sous tutelle ou curatelle. Aucune incapacité n’empêche l’adhésion à une SAS.
Par ailleurs, si l’activité est encadrée par des lois, il est nécessaire de vérifier que tous les critères réglementaires sont satisfaits (diplôme, expérience, inscription à un ordre professionnel, autorisation…).
Les SAS doivent être dotées d’un titre. En ce qui concerne le droit des entreprises, il s’agit d’une dénomination sociale. C’est un moyen de la distinguer des autres sociétés. Dans ce contexte, il est essentiel de faire un contrôle pour voir si la dénomination sociale sélectionnée n’est pas déjà utilisée par une autre société et protégée auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI).
De plus, la dénomination sociale choisie par une SAS doit être en adéquation avec les bonnes mœurs et la loi. Elle ne devrait pas mener à la confusion.
Lorsque la société le souhaite, elle peut protéger sa dénomination sociale une fois créée.
Un autre élément important à prendre en compte pour la SAS est le choix de son domicile légal. Elle doit sélectionner une adresse pour l’exercice de ses activités. Celle-ci peut être le domicile personnel du président ou bien un local qu’elle possède ou qu’elle loue. Si l’occupation du domicile du président n’est pas autorisée, la durée maximale ne peut pas dépasser 5 années à partir de la date d’immatriculation.
La SAS doit pouvoir démontrer qu’elle a la jouissance des locaux. Pour ce faire, elle devra fournir une preuve (quittance de loyer, copie du contrat de bail commercial…).
La période d’une entreprise est le temps durant lequel les associés souhaitent travailler ensemble dans la structure. Ils peuvent opter pour une période en nombre de mois ou d’années (qui ne doit pas dépasser 99 ans) ; mais pas seulement.
Ils peuvent désigner que l’arrivée d’un événement particulier signifiera la fin de la société ou bien que la société se terminera à une date précise.
Les actionnaires d’une SAS peuvent fournir des contributions qui vont constituer (ou non) le capital social de la société. Il existe trois types :
Les fonds représentatifs des apports en numéraire doivent être mis à la banque, à la caisse des dépôts et consignations ou chez un notaire. Ils seront déverrouillés sur présentation de l’extrait Kbis par le président. Lors de la formation, ils doivent être dégagés d’au moins la moitié (le reste doit être versé dans les 5 ans).
Les associés doivent affecter une valeur aux apports en nature (s’ils existent). Les montants ainsi attribués doivent être vérifiés par un commissaire aux apports, sauf dans les cas suivants :
Lorsque les associés n’ont pas recours à un professionnel ou s’ils affectent une valeur supérieure à celle recommandée, ils restent responsables de ce montant pendant cinq ans.
Après cela, les associés doivent rédiger les statuts de la SAS. Comme la loi ne donne pas de directives sur un grand nombre de points, il est essentiel d’y prêter une attention particulière.
Voici la liste des dispositions légales obligatoires pour toutes les entreprises commerciales :
Certains articles sont spécifiques aux SAS ; citons notamment les suivants :
Enfin, les statuts de SAS peuvent contenir d’autres articles (facultatifs car non imposés par la loi) :
Un état des actes réalisés pour le compte de la société en formation peut, le cas échéant, figurer en annexe des statuts.
Les associés fondateurs doivent signer les statuts définitifs de la SAS. Chacun d’entre eux doit recevoir une copie originale. L’enregistrement à la recette des impôts n’est plus obligatoire, mais des droits d’enregistrement peuvent parfois être payés.
Les personnes extérieures doivent être informées des principales propriétés de la SAS nouvellement constituée. Une annonce légale de constitution de SAS doit ensuite être diffusée dans un journal ayant l’autorisation de le publier : un journal d’annonces légales (JAL). Diverses spécifications doivent être présentes dans cette annonce :
Ceci est l’ultime étape pour la création d’une SAS. Il est nécessaire de constituer un dossier et le transmettre au greffe du tribunal de commerce ou au centre de formalités des entreprises (CFE). Les pièces à ajouter sont les suivantes :
Une fois le dossier déposé, un reçu de dépôt de dossier de création d’entreprise est remis. A la fin de l’opération, la SAS est immatriculée et un extrait Kbis est délivré à l’entreprise. Ce dernier permettra entre autres de libérer des fonds.