Fondation-entreprise-ricard apporte des solutions face à la destitution du président d’une société par actions simplifiée (SAS). La législation n’inclut pas de dispositions spécifiques pour ce cas. La mise à l’écart n’est possible que si les statuts le prévoient et indiquent la procédure à suivre.
L’annulation de la présidence décidée par les membres de la SAS
La révocation du président peut seulement être mise en œuvre si les statuts de la SAS le prévoient. La législation reste silencieuse à propos de la faculté, pour les membres de SAS, de destituer leur président alors qu’il a la possibilité de démissionner.
Les statuts peuvent contenir une annulation pour motif légitime (comme ce qui est énoncé pour la révocation du gérant de SARL) ou une annulation libre, c’est-à-dire sans cause. Ils doivent, nécessairement, indiquer la méthode à appliquer. Cela inclut :
- L’organe compétent pour décider l’annulation (collectivité des membres, groupe d’associé, comité spécial ou une tierce personne à l’écart de la société) ;
- Les modalités de la consultation (réunion en assemblée générale, consultation par correspondance…) ;
- Et les conditions de majorité sous lesquelles la décision d’annulation est adoptée.
On doit être prudent lors de la rédaction des statuts. Si par exemple, ils mentionnent que la collectivité des membres a le droit d’annuler le président de SAS et que ce dernier est membre de la société, il peut prendre part au vote concernant son annulation.
Le droit de révocation ne doit pas être utilisé de manière illicite, ce qui peut entraîner le versement de dommages et intérêts au profit du président.
Révocation judiciaire du président d’une SAS décidée par les tribunaux
Une procédure analogue à celle en vigueur pour la révocation amiable s’applique ici. Pour qu’une destitution judiciaire du dirigeant d’une SAS soit recevable, les statuts doivent forcément le prévoir.
Les statuts doivent aussi indiquer les conditions sous lesquelles la saisine du tribunal de commerce peut s’effectuer. Il peut s’agir :
- De tout associé quelle que soit sa participation au capital,
- D’un ou plusieurs associés représentant une fraction du capital social,
- De l’associé majoritaire,
- Etc.
Pour que la requête soit recevable, elle doit reposer sur une raison légitime. Le but est de prouver que les décisions ou le comportement du président ne s’accordent plus avec l’intérêt de la SAS. Voici des exemples :
- Perte de confiance des associés envers le dirigeant,
- Violation d’une disposition statutaire ou des textes légaux,
- Commission d’actes (ou absence) entraînant la paralysie du fonctionnement de la société…
En cas d’urgence pour la société, le président du tribunal de commerce a la possibilité de décider en référé. Cela permet d’accélérer considérablement la procédure.
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