

Lorsque la mise en liquidation d’une entreprise est mise en œuvre, la conduite du dirigeant peut être évaluée afin de déterminer s’il a participé aux problèmes insurmontables rencontrés. Si les juges rattachent sa responsabilité, il est passible de graves pénalités civiles et/ou pénales. Cependant, il convient de souligner que les petites erreurs n’ont pas de conséquences importantes. Fondation-entreprise-ricard vous informe sur les sanctions encourues par le dirigeant d’une société liquidée.
Cette punition s’applique généralement au dirigeant qui a fait quelques petites bévues. Le Code de Commerce (Article L653-8) définit différentes situations où elle s’applique. Elle est infligée à un dirigeant qui :
Cette sanction empêche le dirigeant incriminé de diriger, administrer, gérer ou contrôler une société pendant une certaine période. Une fois appliquée, elle est inscrite au registre du commerce et des sociétés.
La faillite personnelle est une sanction plus sévère qui peut être imposée au dirigeant. Elle est similaire à l’interdiction de gérer, mais cette dernière ne peut pas être modifiée si elle est prononcée. De plus, elle peut s’accompagner d’autres sanctions, par exemple, l’incapacité d’occuper un poste de fonctionnaire élu.
La faillite personnelle peut s’appliquer au dirigeant ayant :
La faillite personnelle peut durer jusqu’à 15 ans. Cette sanction peut cependant être levée avant son terme sous certaines conditions.
Cette sanction vise le dirigeant qui a commis des erreurs de gestion ayant entraîné un manque d’actifs de la société (article L651-2 du Code de commerce). Il s’agit d’une demande de contribution. C’est pourquoi on parle d’action de rattrapage du passif : le dirigeant doit alors prendre en charge tout ou partie des dettes sociales. L’argent rentre dans le patrimoine de la société et sert à rembourser les créanciers.
Afin que l’action de rattrapage du passif soit prononcée, il faut toutefois démontrer le lien de causalité entre manque d’actif et les erreurs de gestion. A ce titre, l’article du Code de commerce précise :
Néanmoins, en cas de simple négligence du dirigeant de droit ou de fait dans la gestion de l’entreprise, sa responsabilité en ce qui concerne le manque d’actifs ne peut être engagée.
Cela étant, il peut s’agir d’une importante faute ou d’un cumul de plusieurs fautes de gestion. Ici, l’action en justice ne peut être réclamée que par :
La banqueroute est une sanction pénale qui sanctionne les cas graves de faillite personnelle. Elle entraîne pour le dirigeant une peine d’emprisonnement de 5 années et une amende de 75 000 euros (selon l’article L654-2 du Code de commerce).
Cette infraction concerne les dirigeants qui, en cas d’ouverture d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire :
Pour aller plus loin sur le thème des fermetures d’entreprises :
La principale sanction encourue par un dirigeant d’une société liquidée est la responsabilité personnelle, c’est-à-dire que la personne peut être tenue responsable de toutes les dettes et obligations de la société.
En cas de mauvaise gestion, le dirigeant de la société peut être tenu responsable des pertes subies par la société, et peut être condamné à payer des dommages et intérêts.
En cas de mauvaise utilisation des fonds de la société, le dirigeant peut être tenu responsable de l’utilisation des fonds et peut être condamné à restituer les fonds à la société ou à un tiers.